Qu'est-ce qui nous fascine dans la vie « simple et tranquille » de Gervaise Macquart ? Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd'hui encore? Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d'Or version Second Empire? L'existence douloureuse de Gervaise est avant tout une passion où s'expriment une intense volonté de vivre, une générosité sans faille, un sens aigu de l'intimité comme de la fête. Et tant pis si, la fatalité aidant, divers « assommoirs » - un accident de travail, l'alcool, les « autres », la faim - ont finalement raison d'elle et des siens. Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance même. Relisons L'Assommoir, cette « passion de Gervaise », cet étonnant chef-d'oeuvre, avec des yeux neufs.
Dans le cadre d’une lecture commune avec les lectures de
yuya, j’ai lu ce roman publié en 1876 dans la série des « Rougon-Macquart »
d’Émile Zola (1840-1902). C’est le septième tome de cette série, j’avais pu
lire en avril 2013 « Germinal » qui avait était un coup de cœur de par son
réalisme et la plume de l’auteur.
Ici,
c’est un roman est le premier roman dit expérimental. On voit la vie de
Gervaise qui n’est pas des plus belles. Le thème principal de ce livre est
l’alcoolisme, car dans le milieu ouvrier comme nous le montre Zola est un fléau
courant. Le roman se déroule dans un
Paris populaire que Zola nous décrit avec une grande diversité, notamment grâce
aux différents corps de métiers.
L’atmosphère est assez « gaie ». Zola maitrise son sujet, ce qui fait la
force du roman. J’ajouterai, que l’écriture renforce encore plus la saveur lors
de la lecture. Oui en effet, nous avons un langage oral et imagé, ce qui montre
toute la grossièreté du milieu ouvrier en cette époque. Ce dernier point nous
permet aussi de mieux cerner la psychologie des personnages.
L’alcoolisme est l’élément principal dans ce roman, notamment grâce au
personnage de Coupeau qui fut par le passé un homme modèle, mais à cause d’un
évènement déclencheur il sombre dans l’alcool à en devenir violent. L’auteur
ajoute aussi des faits marquants et qui pour ma part m’ont mis dans un état.
L’histoire du père Bijard qui tue sa femme à coups de pieds alors qu’il est
saoul. Bien sûr on peut sentir que Zola en rajoute un peu, mais ce n’est pas un
mal, car on prend conscience de la réalité.
L’histoire principale que Zola nous donne est la vie d’une femme
travailleuse et remplie d’ambition. Gervaise au début du roman fait des leçons
de tempérance, mais à cause de facteurs et d’évènements malheureux qui
s’enchainent, elle sombre dans l’intempérance, son avenir devient très sombre.
Je pense que le tournant de sa vie est le repas de l’oie, qui n’a que pour but
de rabaisser les Lorilleux. Malgré que par la suite on puisse voir de légères
améliorations qui ne durent pas, Gervaise ne redeviendra jamais la femme
qu’elle fut autrefois. Gervaise fait du croque-mort ivrogne, une allégorie de
la mort, ce qui montre la descente au « enfer » de cette femme, qui perdra plus
que sa vie.
Alambic |
L’assommoir ? Mais d’où vient ce titre ? C’est simple, c’est le lieu où
les hommes viennent boire, établissement tenu par le Père Colombe. C’est assez
ironique ce nom, car la colombe est le symbole de la paix, mais dans ce roman
ou n’y voit que violence. L’alambic (machine qui permet de faire la distillation) est un mythe narratif tout comme la mine dans Germinal. Information qui peux être intéressant de savoir, il y a dans le 18e arrondissement de Paris, quartier de la Goutte d'Or une place qui se nomme "Place de l'Assommoir" qui fait hommage à un café qui se situé non loin.
Je
vais maintenant sortir du livre pour avoir un avis à l’époque actuelle.
L’alcool est toujours présent dans le monde moderne, mais nous pouvons voir que
ce fléau est toujours présent, certes moins marquant. Il y a toujours des
femmes battues par leur conjoint ivre. « Une femme battue une journée durant
par son conjoint ivre » (le télégramme 14/09/13). Donc l’alcool reste un fléau
surtout chez les hommes, mais avec la modernisation on sait que cela touche les
jeunes qui se tuent en voiture. Donc ce roman peut montrer les dégâts de
l’alcool rien qu’au niveau physique.
Pour
conclure, cette lecture a été très agréable de par la force du roman, du thème abordé et aussi par le contexte
historique. Cela me pousse encore à lire d’autres romans de Zola qui se
trouvent dans ma pile à lire (PAL).
ISBN:978-2-07-041143-6 Édition Folio Classique
5/5
Coucou,
RépondreSupprimerTon article m'a trop donné envie de lire ce livre et BRAVO !!! En effet, je dois le lire pour l'université et je n'avais absolument pas envie de le faire...et là paf tu as tout changé !! Merci à toi !!! Ta chronique est juste parfaite, elle donne envie et elle est très instructive. Cinq sur cinq ? Bon et bien je vais le lire en janvier alors hihihih ;-)
Nadège de un livre un rêve
Je suis ravit que cette chronique te plaise.
SupprimerTrès belle chronique ^^ tu donnes envie de découvrir le livre ^^
RépondreSupprimerMerci pour le commentaire
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