lundi 13 janvier 2014

De fil en aiguille de Lydie Lemaire Williams






Le don d’empathie ! Bénédiction ou malédiction ?
Que feriez-vous si vous étiez en mesure de percevoir les émotions des gens autour de vous ? L’euphorie, l’amour et le bien-être ne sont malheureusement pas les seuls sentiments éprouvés par l’être humain. Le stress, la peur, la douleur et la haine en font également partie. Seriez-vous capable de supporter un tel flot de sensations, parfois au même moment ?
Morgane Liemare, psychologue pour enfants et consultante à la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres parvenait à canaliser son empathie. Le capitaine Franck Benafi fit de nouveau appel à elle pour l’aider à résoudre un crime commis au bois de Boulogne. Cette fois, Morgane n’allait pas seulement démasquer le meurtrier, mais également changer le cours de la vie de Rémi…

On se retrouve pour le deuxième roman de Lydie Lemaire Williams, j'ai pu lire son premier roman en aout 2013, "Regarde-moi ". Il avait été une réelle découverte par son authenticité et par sa simplicité qui a fait mouche. Et encore une fois pour ce livre ça a fait mouche.

Tout d'abord, l'histoire commence dans le vif du sujet, quelques années plus tard avec des nouveaux personnages notamment la fille de Morgane et Rémi devenu un jeune homme. Dès les premières pages, je me suis plongé aux côtés de Meg, l'histoire est bien menée et l'intrigue est bien trouvée. Malgré que l'on devine qui est l'auteur des faits, on se plonge avec plaisir dans une enquête policière. On sent que l'auteur a fait des recherches ou regarde les séries policières, car le sujet est bien maitrisé. Enquête policière qui nous donne des frissons et une chute juste à tomber sur les fesses les lecteurs.

Ensuite, ce qui m'a touché est l'association mère/fils qui est judicieuse et franchement formidable, car on ressent tout le lien qui les unit, le lien de chair et le lien via le don. Da,s la chute, on est fortement touché par les révélations, car au fur et à mesure de la lecture nous nous sommes attaché aux personnages. La plume de l'auteur nous rend sensibles aux événements qui s'y passent.

Il y a tout de même un point qui m'a gêné, nous avons une répétition d'un événement qui se répète du premier tome , est-ce que c'est voulu? Mais je pense que si l'auteur ai change cet événement la lecture aurait été parfaite, mais se n'est qu'un détail. Le point fort selon moi du roman est la lettre à la fin qui est l'auteur qui s'adresse directeur aux lecteurs, j'ai bien aimé.

Pour conclure, nous avons un second tome mieux que le premier, les valeurs de l'auteur sont toujours là (simplicité et authenticité), ça fait mouche. Une suite attendue, donc j'aimerais voir ce que va devenir notre reporte Caroline Mazza.


ISBN:979-10-92222-01-2 Édition Atoutlignes



4.5/5

mercredi 8 janvier 2014

Les Chevaliers d'Émeraude, tome 01 : Le Feu dans le ciel de Anne Robillard




L'Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes du continent d'Enkidiev. Bientôt, la terre de Shola subit les attaques féroces des sinistres dragons et des impitoyables hommes-insectes. Pourquoi les troupes d'Amecareth reviennent-elles sur le continent après des siècles de paix, mettant à feu et à sang le royaume glacé de Shola ? Les sept Chevaliers d'Émeraude - six hommes et une femme - sont les seuls à pouvoir percer ce mystère, inverser le destin et repousser les forces du Mal. Ils devront pour cela accomplir l'étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de deux ans, au sort du monde.


               
               J’ai lu ce premier tome dans le cadre d’une lecture commune sur livraddict. Il y avait longtemps que je voulais commencer cette saga qui est connue dans la blogo. Cette saga est écrite par Anne Robillard, une auteure québécoise née en 1955 à Montréal. Avec la popularité de cette saga, je pense avoir mis la barre trop haute, malgré que ma lecture a été agréable.
                Tout d’abord, le point fort selon moi de cette saga est le fait que l’auteure à créer un univers bien décrit et vaste. Elle a voulu vraiment posé les fondations de cette saga qui compte tout de même douze tomes plus un autre cycle, donc il est normal que l’auteur met un point fort sur son univers. Le scénario tient la route et bien mit en œuvre. L’histoire est entrainante et la plume de l’auteure nous facilite la chose. Le personnage de Kira est intéressant, car on peut sentir qu’il sera à évoluer et surtout avoir un rôle à jouer dans la suite. J’ai aussi été touché par le clin d’œil à Tolkien par le personnage de la princesse de Shola qui a les mêmes traits que Sauron dans l’univers de Tolkien.
                Mais, ce qui m’a vraiment déçu est l’image que l’auteure nous donne des chevaliers, qui pour moi sont le profil type de « super héros », limite la ligue des justiciers sur fr3. Je pense que malgré que ce soit un idéal de petit enfant, je pense que si les chevaliers faisaient moins super héros et qu’on les voire évolués. Je vais tout de même relativiser, car j’ai un âge qui je pense ne convient pas à cette lecture, car comme je l’ai dit plus haut , l’histoire nous présente un idéal dont rêve des jeunes garçons, avouer que vous filles ou garçons vous n’avez pas jamais rêver d’être un super héros ou une princesse ?
                Pour conclure, cette lecture est agréable et me pousse à lire la suite de cette saga de fantasy jeunesse. L’univers est le point fort de cette saga et on n’y voit un idéal de jeunes enfants. 


ISBN: 978-2-298-01672-7 Édition France Loisirs

 

4.25/5




mercredi 1 janvier 2014

L'Assommoir d'Emile Zola



Qu'est-ce qui nous fascine dans la vie « simple et tranquille » de Gervaise Macquart ? Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd'hui encore? Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d'Or version Second Empire? L'existence douloureuse de Gervaise est avant tout une passion où s'expriment une intense volonté de vivre, une générosité sans faille, un sens aigu de l'intimité comme de la fête. Et tant pis si, la fatalité aidant, divers « assommoirs » - un accident de travail, l'alcool, les « autres », la faim - ont finalement raison d'elle et des siens. Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance même. Relisons L'Assommoir, cette « passion de Gervaise », cet étonnant chef-d'oeuvre, avec des yeux neufs.






               Dans le cadre d’une lecture commune avec les lectures de yuya, j’ai lu ce roman publié en 1876 dans la série des « Rougon-Macquart » d’Émile Zola (1840-1902). C’est le septième tome de cette série, j’avais pu lire en avril 2013 « Germinal » qui avait était un coup de cœur de par son réalisme et la plume de l’auteur.

                Ici, c’est un roman est le premier roman dit expérimental. On voit la vie de Gervaise qui n’est pas des plus belles. Le thème principal de ce livre est l’alcoolisme, car dans le milieu ouvrier comme nous le montre Zola est un fléau courant.  Le roman se déroule dans un Paris populaire que Zola nous décrit avec une grande diversité, notamment grâce aux différents corps de métiers.

                L’atmosphère est assez « gaie ». Zola maitrise son sujet, ce qui fait la force du roman. J’ajouterai, que l’écriture renforce encore plus la saveur lors de la lecture. Oui en effet, nous avons un langage oral et imagé, ce qui montre toute la grossièreté du milieu ouvrier en cette époque. Ce dernier point nous permet aussi de mieux cerner la psychologie des personnages.

                L’alcoolisme est l’élément principal dans ce roman, notamment grâce au personnage de Coupeau qui fut par le passé un homme modèle, mais à cause d’un évènement déclencheur il sombre dans l’alcool à en devenir violent. L’auteur ajoute aussi des faits marquants et qui pour ma part m’ont mis dans un état. L’histoire du père Bijard qui tue sa femme à coups de pieds alors qu’il est saoul. Bien sûr on peut sentir que Zola en rajoute un peu, mais ce n’est pas un mal, car on prend conscience de la réalité.

                L’histoire principale que Zola nous donne est la vie d’une femme travailleuse et remplie d’ambition. Gervaise au début du roman fait des leçons de tempérance, mais à cause de facteurs et d’évènements malheureux qui s’enchainent, elle sombre dans l’intempérance, son avenir devient très sombre. Je pense que le tournant de sa vie est le repas de l’oie, qui n’a que pour but de rabaisser les Lorilleux. Malgré que par la suite on puisse voir de légères améliorations qui ne durent pas, Gervaise ne redeviendra jamais la femme qu’elle fut autrefois. Gervaise fait du croque-mort ivrogne, une allégorie de la mort, ce qui montre la descente au « enfer » de cette femme, qui perdra plus que sa vie.


Alambic

                L’assommoir ? Mais d’où vient ce titre ? C’est simple, c’est le lieu où les hommes viennent boire, établissement tenu par le Père Colombe. C’est assez ironique ce nom, car la colombe est le symbole de la paix, mais dans ce roman ou n’y voit que violence. L’alambic (machine qui permet de faire la distillation) est un mythe narratif  tout comme la mine dans Germinal. Information qui peux être intéressant de savoir, il y a dans le 18e arrondissement de Paris, quartier de la Goutte d'Or une place qui se nomme "Place de l'Assommoir" qui fait hommage à un café qui se situé non loin.


                Je vais maintenant sortir du livre pour avoir un avis à l’époque actuelle. L’alcool est toujours présent dans le monde moderne, mais nous pouvons voir que ce fléau est toujours présent, certes moins marquant. Il y a toujours des femmes battues par leur conjoint ivre. « Une femme battue une journée durant par son conjoint ivre » (le télégramme 14/09/13). Donc l’alcool reste un fléau surtout chez les hommes, mais avec la modernisation on sait que cela touche les jeunes qui se tuent en voiture. Donc ce roman peut montrer les dégâts de l’alcool rien qu’au niveau physique.

                Pour conclure, cette lecture a été très agréable de par la force du roman,  du thème abordé et aussi par le contexte historique. Cela me pousse encore à lire d’autres romans de Zola qui se trouvent dans ma pile à lire (PAL).




ISBN:978-2-07-041143-6 Édition Folio Classique


5/5